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Centrafrique : malgré les efforts du gouvernement, des groupes armés signataires de l’Accord de paix violent les droits de l’homme

Centrafrique : malgré les efforts du gouvernement, des groupes armés signataires de l'Accord de paix violent les droits de l'homme

Centrafrique : malgré les efforts du gouvernement, des groupes armés signataires de l’Accord de paix violent les droits de l’homme

BANGUI, 26 septembre 2020 (RJDH)—En prenant la parole lors du débat annuel de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, a regretté jeudi que malgré les efforts du gouvernement, des violations des droits de l’homme et du droit humanitaire continuent d’être perpétrées par certains groupes armés signataires de l’Accord de paix et de réconciliation.

L’Accord politique pour la paix et la réconciliation a été signé entre le gouvernement et les 14 groupes armés le 6 février 2019, a rappelé le Président de la RCA. « Depuis sa signature, le gouvernement, les garants et facilitateurs de l’Accord, n’ont ménagé aucun effort pour sa mise en œuvre », a-t-il fait valoir.

Faustin Archange Touadéra a également fait état des avancées dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité, ce qui devrait faciliter le redéploiement progressif des forces de défense et de sécurité ainsi que la poursuite du programme national de désarmement et démobilisation déjà amorcé « en prélude» aux échéances électorales de 2020-2021.  

Le chef de l’État centrafricain, les groupes armés signataires de l’Accord continuent à se réarmer par des voies illicites, mettant ainsi à mal le processus de paix et de réconciliation nationale, « gage de la cohésion sociale ».  

Nonobstant les avancées considérables enregistrées dans la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité, beaucoup de défis restent à relever parmi lesquels le Président a cité l’engagement réel des groupes armés à aller au désarmement et à intégrer les Unités spéciales mixtes de sécurité; l’appui durable de la communauté internationale à la mise en œuvre de l’Accord; et la conduite des opérations et la mobilisation des ressources nationales et auprès des partenaires de développement.  

Le Président a réitéré l’appel du peuple centrafricain à l’endroit du Conseil de sécurité pour la levée totale de l’embargo sur les armes dont le poids limite l’armée nationale dans son rôle. 

La levée de ces sanctions est importante pour asseoir l’autorité de l’État et garantir l’intégrité du territoire national, a martelé le Président.  

Vianney Ingasso

RJDH