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Centrafrique : plainte des centrafricains pour la hausse des frais de délivrance des cartes d’identité nationale

Centrafrique : plainte des centrafricains pour la hausse des frais de délivrance des cartes d’identité nationale

Centrafrique : plainte des centrafricains pour la hausse des frais de délivrance des cartes d’identité nationale

BANGUI, 20 aout 2020 (RJDH)—Depuis le déclenchement par le gouvernement, du service en charge de la délivrance des cartes d’identité nationale (CNI) aux citoyens centrafricains, des voix ne cessent de demander l’annulation des frais fixés à 6000 FCFA, par les autorités du pays sur arrêté. Alors que la loi des finances 2020, a prévu un montant de 4500 FCFA.

Entre la loi des finances votée par les élus de la nation, promulguée par le chef de l’Etat, et un arrêté pris par des ministres, il existe bel et bien un grand fossé. Cette hausse fâcheuse des frais de la CNI n’a pas rencontré la volonté des contribuables centrafricains, ils appellent à la révision de ce fameux arrêté.

Pour Pamela Derom présidente du CNJ, elle appelle les autorités à tout faire pour assouplir les conditions d’acquisition de ces cartes aux populations. « Je pense que la loi est au-dessus d’un arrêté, et si la loi des finances a fixé les frais de la délivrance des cartes d’identité nationale à 4500 FCFA, il faudrait que les autorités soient respectueuses de cette loi, sinon ce serait de l’amalgame. Et les nouveaux frais que le gouvernement a fixé, est source de certains problèmes qui peuvent toutefois germer entre les gouvernés et les gouvernants », explique-t-elle.

Autres faits dont s’est plainte la population, est le monnayage des services de la délivrance des cartes d’identité nationale imposé par certains agents de la brigade criminelle, aux administrés. Interrogés, Dieudonné Ndélaféï pense que les agents de la police se livrent à des magouilles, pour faciliter la délivrance desdites cartes à certaines personnes. « J’ai passé plus de 4 jours pour me faire identifier, et pour passer à la caisse, j’ai passé encore plusieurs jours. J’ai constaté que certaines personnes donnent de l’argent aux policiers, afin qu’ils soient vite identifiés et possédés leurs documents, ce qui n’est pas bien », a montré Dieudonné Ndélaféï, un demandeur de la CNI.

Information rejetée en bloc par le chef de service des affaires criminelles Mathurin Koh, qui a précisé que la lourdeur des services de la délivrance des cartes d’identité nationale est due au manque des opérateurs de saisie. Selon lui, la direction des services de la police judiciaire (DSPJ), a déjà pris des dispositions pour augmenter le nombre des opérateurs de saisie, afin d’alléger la tâche aux populations.

Espérant que la plainte des populations centrafricaines pour la hausse vertigineuse des frais de la délivrance des CIN par le gouvernement, serait entendue par les hautes autorités du pays, afin que la loi des finances ayant fixé ces frais à 4500 FCFA, soit exécutée.

Fiacre Salabe

RJDH