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Centrafrique : Que doit-on retenir de maladie à coronavirus face à l’insuffisance des dispositifs sanitaires dans le pays ?

Centrafrique : Que doit-on retenir de maladie à coronavirus face à l’insuffisance des dispositifs sanitaires dans le pays ?

Centrafrique : Que doit-on retenir de maladie à coronavirus face à l’insuffisance des dispositifs sanitaires dans le pays ?

BANGUI, le 13 avril 2020 (RJDH)— La crise de maladie à coronavirus révèle l’échec politique des régimes successifs en matière de santé publique incapable d’offrir des services de soins de qualité aux populations centrafricaines après 60 ans d’indépendance.

Face à la progression inquiétante de la pandémie de maladie à coronavirus en Centrafrique, et la réponse proposée par le gouvernement, se pose la question de la pertinence des mesures annoncées par le gouvernement, avec des mises en quarantaines plus ou moins respectées, la suspension des vols en provenance des pays infectés, avec la fermeture des frontières, les inquiétudes sont dans les esprits quant aux capacités du pays à faire face à cette maladie en cas de généralisation.  

Après 60 ans d’indépendance, il est à noter avec amertume que le système de santé est déficitaire, la capacité de réponse des pouvoirs publics est très inefficace, et « il est encore plus difficile d’avoir la discipline des populations parce que la promiscuité, la pauvreté, la vie sociale rendent très compliquées les mesures préventives », selon les observateurs.

Cette faiblesse de plateau technique sanitaire reflète l’échec politique des régimes successifs qui n’ont pas pu offrir au pays des services de santé de qualité. Pour les chercheurs et observateurs sociopolitiques, cette crise de maladie du nouveau coronavirus a démontré inexorablement les limites de nos gouvernants qui ne sont pas préoccupés à l’idée d’offrir des infrastructures sanitaires de pointe à travers la formation des médecins spécialistes.

« Dans les quartiers les plus défavorisés par exemple, il n’est pas rare qu’une famille de 5 ou 6 personnes vive entassée dans une même pièce. L’eau courante est rare, et les toilettes sont souvent communes aux habitants des alentours. Difficile dans ces conditions d’appliquer les règles d’hygiène répétées en boucle par les autorités ou les mesures de distanciation sociale. Ces failles font craindre que ces populations soient les plus à risque », relève un enseignant-chercheur en anthropologie à l’Université de Bangui. 

En clair, Après six décennies d’indépendance, les services sanitaires adéquats font défaut dans le pays faute de gouvernance responsable qui devrait se traduire par l’amélioration de conditions de vie des centrafricains à travers la construction des infrastructures sociales de base.

RJDH

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