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Centrafrique : Une voix des sans voix a été brutalement éteinte au Cameroun

YAOUNDÉ, le 25 Janvier 2023(RJDH) —Martinez Zogo, journaliste Camerounais Directeur de la radio « Amplitude FM » enlevé la semaine dernière, plus précisément par des hommes encagoulés a été trouvé mort dans la périphérie de Yaoundé. Son corps mutilé prouve à suffisance qu’il a été sauvagement torturé.

Ce professionnel de médias animait une émission intitulée « Embouteillage » dans laquelle il dénonçait les vices et les injustices constatés dans sa société. Une émission qui connait un succès énorme auprès du public et qui, bien  évidemment, dérange ceux qui se sentent visés par ses commentaires satiriques et caustiques. D’où la raison de son enlèvement et son assassinat.

Qui est le commanditaire de ce crime Odieux et exécrable ? 

On ne le saura sans doute jamais, car il y a fort à parier que la justice trainera les pieds dans les enquêtes, surtout qu’il s’agit d’un journaliste. En effet dans certains milieux, un bon journaliste est un journaliste mort. Seulement, ils oublient que tuer un journaliste c’est ouvrir la boite de Pandore, c’est donner naissance à d’autres journalistes qui vont, continuer de « Journalier » c’est-à-dire informer dénoncer, éduquer et critiquer.

Martinez Zogo a été assassiné parce qu’il n’a fait que son travail. Comme, curieuse ressemblance de nom, Norbert Zongo du Burkina-Faso, comme Ghislaine Dupont, Claude Verlon Jean Helene de RFI ainsi que Elisabeth Blanche Olofio  journaliste centrafricaine de la radio locale, assassinée en 2012 par des éléments de la Séléka.

En Afrique on dit « les morts ne sont pas morts » la mort de Martinez Zogo va insuffler un souffle nouveau à tous les journalistes qui défendent et promeuvent les Droits Humains, à porter haut le flambeau de cet art qu’est le journalisme.

Jean Louis Zibo

RJDH

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