Centrafrique : des logements sociaux construits par le Royaume du Maroc à Sakai, commune de Bimbo 3 envahis des hautes herbes

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Centrafrique : des logements sociaux construits par le Royaume du Maroc à Sakai, commune de Bimbo 3 envahis des hautes herbes

BIMBO, le 13 novembre 2020(RJDH/CA)—-Les logements construits par le Royaume de Maroc et remis au gouvernement centrafricain depuis deux ans, sont envahis des hautes herbes. Selon le constat du RJDH, plusieurs maisons sont inhabitées et abandonnés.

Sur les quatre-vingt maisons construites par le Royaume du Maroc, cinq seulement sont occupées par les agents de sécurité, et trois dont les portes ont été enlevées. Deux forages qui pouvaient servi les occupants en eau potable, est tombé en panne. Le constat est amer, disent certains habitants qui ont déploré les conditions dans lesquelles se trouvent ces bâtiments, « on ne sait pas trop mais ce qu’on peut dire. C’est le président Touadera qui avait fait l’ouverture et après personne n’est venue occuper les maisons. Pour le moment, il y a des hautes herbes, même nous qui sommes ici on craint le risque des serpents », a décrié Julius, un habitant du quartier Sakaï.

Un autre renvoie la balle dans le camp du gouvernement qui s’occupe de la gestion des logements sociaux, « mais c’est au gouvernement centrafricain qui devrait normalement, remettre ces maisons aux fils du pays. Ou peut-être les mettre en location. Cela permet aux Centrafricains d’avoir une habitation »,

Constantine, une commerçante au quartier rencontrée aux abords de secteur par le RJDH, donne une autre version, « d’après nos informations, ces logements ont été construits auprès des déplacés, mais dommage ! On n’a pas vu les déplacés installés dans ces maisons qui aujourd’hui, deviennent des endroits envahis par des herbes, des serpents et même des bandits ».

Au départ, ces joyeux ont été salués par les populations de Sakaï dans la commune de Bimbo 3. Mais deux ans plus tard, c’est l’inquiétude, qui gagne les esprits. Car, ils craignent de voir un jour, ces logements vandalisés ou encore tombés en ruine. « A l’époque, lorsqu’ on commençait les travaux de construction de ces logements, la population de la localité été dans la joie mais ans après nous sommes déçu de voir que ces maisons sont laissées à la merci de nature et c’est regrettable », regrette-t-il.

Dès l’arrivée du RJDH sur les lieux, l’accès a été strictement interdit par des gardiens qui assurent la sécurité. Selon des informations RJDH, les décisions proviennent du ministère de l’Urbanisme qui interdit l’accès à tous les journalistes.

Selon un cadre du ministère de l’Urbanisme, « une réunion est en cours pour évoquer cette question ». Ce sont des maisons d’envions dix mètres de long et six mètres de large dont chacune comporte deux chambres et salon.

Vivien Yondo.

RJDH

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