BANGUI, le 23 Janvier 2022(RJDH)—–L’année 2021 est une période historique en Centrafrique. Elle marque la tenue des élections groupées d’abord le 27 décembre 2020, où les populations centrafricaines sont appelées aux urnes pour élire son président et leurs représentants afin de siéger à l’Assemblée nationale.
L’autorité nationale des élections (ANE), organe en charge des élections en Centrafrique le 04 janvier 2021 a procédé à la proclamation des résultats provisoires du scrutin du 27 décembre 2020 qui a vu la participation de 17 candidats pour un seul fauteuil présidentiel et plus d’un millier de candidats à la course aux législatives pour 140 sièges à l’Assemblée nationale.
L’Autorité Nationale des Élections (ANE) a annoncé que le Président centrafricain sortant, Faustin Archange Touadera, a remporté l’élection présidentielle au premier tour avec 53,92% des voix.
Trois jours après la publication des résultats provisoires, le 07 janvier de la même année, plusieurs requêtes ont été déposées au greffe de la Cour Constitutionnelle dont celle de Anicet Georges Dologuelé, candidat numéro 2 qui demande l’annulation des résultats de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 au principal et subsidiairement un redressement qu’il invoque à cet effet les moyens suivants, les fraudes relevées pendant les opérations de vote, les conditions de recensement et de compilation des votes, la représentativité du vote exprimé.
Considérant que la proclamation des résultats provisoires par le Président de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) a eu lieu le 04 Janvier 2021 par décision N° 001/ANE/P/VP/RG/2021 et se présente ainsi qu’il suit : le nombre total des inscrits : 910.784, le nombre de votants : 695.019, le taux de participation était de 76,31 %, les Bulletins blancs et nuls sont au nombre de 52.170, les Suffrages valablement exprimés sont de 642.956.
Faustin Archange Touadera a obtenu 318 626 voix soit 53,16% contre 130 017 voix soit 21,69% de son challenger Anicet Georges Dologuelé.
Ainsi délibéré et décidé par la Cour Constitutionnelle en sa séance du 18 Janvier 2021, le candidat Faustin Archange Touadera ayant obtenu la majorité absolue des suffrages valablement exprimés est proclame élu au premier tour, président de la république.
L’article 6 de la décision de la Cour, ordonne au Ministre des Finances et du Budget, la restitution de la caution aux candidats ayant obtenu au moins 5%.
Après le rejet par la Cour des appels déposés par l’opposition et la proclamation des résultats définitifs du premier tour le 1er février, les principaux partis d’opposition décident de boycotter le second tour, qualifiant le scrutin de « simulacre ». Parmi ceux-ci, l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), en position favorable dans plusieurs circonscriptions, revient sur sa décision quelques jours après.
Le 14 mars 2021 en République centrafricaine, les électeurs étaient une fois de plus convoqués pour les partielles et le deuxième tour des législatives. Le nombre de siège augmente au fur et à mesure. Les troubles causés par des groupes armés provoquent l’étalement du scrutin sur plusieurs tours partiels au cours des mois suivants. Les élections législatives se poursuivent toujours dans la même année. Le 23 mai 2021 le 2ème tour des partielles ont eu lieu.
Les 140 sièges de l’Assemblée Nationale sont au complet. Les résultats complets sont validés par la Cour constitutionnelle le 30 août 2021, où le MCU totalise 40 sièges, le KNK 11, l’URCA 7, le MLPC 6, le MOUNI 6, et les Indépendants 27..
Ce processus n’est pas encore terminé en Centrafrique. L’ANE aujourd’hui est sur pied d’organiser les municipales prévues le 11 septembre 2022 dont le budget prévisionnel est estimé à environ 9 milliards à mobiliser auprès des partenaires techniques et financiers, comme annoncé le président de l’Autorité nationale des élections Barthélémy Mathias Mourouba.
Sandra Belly.
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