Centrafrique : Des comités locaux de paix de Paoua dans l’Ouham-Pende à l’école de la bonne gouvernance

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Centrafrique : Des comités locaux de paix de Paoua dans l’Ouham-Pende à l’école de la bonne gouvernance

BANGUI LE 24 MARS (RJDH)—L’Organisation Internationale des Migrations(OIM) engage les comités locaux de paix et les agents de l’Etat à Paoua dans l’amélioration de la résilience des communautés meurtries et marginalisées. 16 membres des comités locaux et 8 fonctionnaires des services de l’Etat de Paoua (préfecture de l’Ouham Pendé au Nord-Ouest de Centrafrique) qui ont été outillés sur cette notion pour une bonne gouvernance locale.


Il s’agit notamment des localités de Bah-Bessar, Môme, Malé, Paoua centre et la localité de Pougol qui sont les cibles de ces formations qui ont au lieu du 23 au 30 décembre 2020 axées sur la bonne Gouvernance, les outils de gestion en bonne gouvernance et Vie Associative.
Cette activité est portée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dans le cadre du projet intitulé :

‘‘Amélioration de la Résilience des Communautés marginalisées dans la région de l’Ouham-Pendé’’ et soutenu financièrement par Korea International Coopération Agency (KOICA). « Malgré un contexte sécuritaire très difficile en Centrafrique en cette fin 2020 suite aux hostilités lancées par une nouvelle coalition armée et des contraintes logistiques, les participants ont été bien outillés sur les différents modules notamment la bonne gouvernance », a confié Amadou Traore, le Chef de Sous Bureau de OIM à Paoua.


Le but recherché à travers ces formations est d’amener les membres des comités locaux et les fonctionnaires à pouvoir prendre intégrer cette notion dans le fonctionnement de leurs organisations communautaires pour une réelle auto-promotion et amélioration de la résilience des communautés meurtries et marginalisées dans la région de l’Ouham-Pendé en vue de contribuer au processus de relèvement de la région de l’Ouham-Pendé, explique Amadou Traore.

Selon Redrick Mongonou, Formateur Consultant de OIM, les notions de la Bonne Gouvernance et de la Vie Associative étaient très mal comprises au départ par les participants car, ils ne savaient comment ils pouvaient s’appliquer dans la vie de leur communauté, « cette formation leur a permis de comprendre la Bonne Gouvernance et sa place dans toutes les actions de l’homme tant au niveau social, économique, politique et culturel ainsi que de son environnement », ajoute-t-il.

La prochaine étape consiste à mettre en œuvre des connaissances par les participants, « la capitalisation des acquis de cette formation demeure encore un défi fondamental sinon important pour les bénéficiaires quant à leur application », déclare le Chef de Sous Bureau de OIM.
Toutefois, il promet qu’un mécanisme de suivi sera développé par OIM pour s’assurer de la pérennité et durabilité des programmes auprès des membres des comités locaux et les fonctionnaires ainsi que les partenaires techniques impliqués dans la mise en œuvre.

Les conséquences négatives des crises à répétition dans la région du Nord-Ouest de Centrafrique ont aggravé l’accès aux services de base comme la santé et l’éducation ainsi que l’accès à l’eau et à l’hygiène. Elles ont également réduit les opportunités économiques et d’emplois. Le projet ‘‘Amélioration de la Résilience des Communautés marginalisées dans la région de l’Ouham-Pendé’’ s’appuie sur l’approche participative impliquant les autorités locales, les ministères compétents et les communautés locales et vise à rétablir les services de bases et l’autonomisation économique des collectivités rurales notamment les jeunes.


La formation organisée dans la sous-préfecture de Paoua est l’une des activités réalisées par l’OIM. Plusieurs autres sur les mêmes thématiques seront organisées à Bozoum, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-pendé et la sous-préfecture de Bocaranga.

RJDH

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