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Centrafrique : des déplacés internes au centre du pays appellent à plus d’assistance humanitaire

Panneau d'indication à Grimari

Centrafrique : des déplacés internes au centre du pays appellent à plus d’assistance humanitaire

BAKALA, 13 juillet 2020 (RJDH)— Les déplacés d’Yppi présents à Bakala, située à 108 km de Bambari dans la Ouaka, déplorent leur condition de vie. Installés depuis plus d’un an dans cette ville au centre du pays, ils estiment qu’ils ne bénéficient pas assez d’assistance humanitaire.

Au total, ils sont environs 500 personnes à être sur le site des déplacés internes de Bakala dans le centre du pays dans la Ouaka à 108 km de Bambari. Ils se plaignent de leur condition de vie qui selon eux est déplorable.

Pulchérie Adeline, une déplacée fuyant les violences d’Ippy témoigne : « nous avons fui les violences armées de l’an dernier à Yppi pour être à Bakala. Il y a de cela un an que nous sommes sur ce site mais dans des conditions déplorables. Nous ne mangeons pas bien. La souffrance est totale. Les denrées alimentaires sont chères. On tente malgré tout de joindre les deux bouts. Les bâches qui nous servent d’abris, nous les achetons nous-mêmes », fait-elle savoir.

Pour nous, le lendemain est incertain car personne ne vient à notre assistance, dit-elle, « les ONG viennent difficilement vers nous ici. Nous ne savons pas de quoi sera fait notre lendemain. Pour faire face à cela, nous les femmes, on fait de petits commerces. L’insécurité est totale dans la région, toujours prêtes à fuir à tout moment avec nos enfants. On fera comment avec eux ? », s’est-elle interrogée.

Pour Placide Zouni, délégué du bloc 4 du site des déplacés de Bakala, depuis qu’ils sont installés il n’y a que le PAM, le CICR et l’ONG Triangle qui les assistent. « Depuis que nous sommes installés ici, nous avons eu des appuis humanitaires par moment. Nous avons l’ONG Triangle qui nous a aidé avec les latrines, le CICR pour les soins et le PAM pour les vivres. Mais depuis quelques mois, nous sommes là sans appui et avec la saison des pluies, nous sommes exposés à tout genre de calamités. Nous voulons la paix pour retourner et travailler nos terres », souhaite-t-il.

A Bakala, de jour en jour, les déplacés d’Yppi ne réclament que la paix pour pouvoir retourner dans leurs villages respectifs et reprendre les activités agricoles.

Vianney Ingasso

RJDH