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Centrafrique : Factuel coronavirus : tout savoir sur les masques de protections

Centrafrique : Factuel coronavirus : tout savoir sur les masques de protections

RJDH – Eke Sioni Sango !

Centrafrique : Factuel coronavirus : tout savoir sur les masques de protections

BANGUI, le 24 mars 2020-En pleine crise de covid-19, la ruée vers les masques, qui manquent dans plusieurs pays, a poussé les gens à trouver des alternatives. Certaines personnes fabriquent leurs propres masques, qui avec des papiers serviettes, qui avec des soutien-gorge.

D’ailleurs, en République démocratique du Congo voisin, une fondation a présenté des masques fabriqués en tissu (pagne) au ministre de la santé Eteni Longondo. Ces masques sont complètement et malheureusement inefficaces.   A Kinshasa et dans les provinces, l’initiative a été très vite critiquée et considérée comme une démarche visant plutôt un gain financier.

Il faut certains critères pour qu’un masque soit efficace contre le coronavirus

Un masque n’a pas comme utilité de seulement couvrir la bouche et le nez. En tout cas, pas dans le contexte de Coronavirus. Il faut que le masque soit certifié EN 149. Cette norme européenne, dont la première version date de 2001 fixe les caractéristiques minimales des appareils de protection respiratoire. Elle comprend des tests de laboratoire, des tests pratiques et certaines exigences pour assurer la conformité des masques. Les points suivants sont analysés :

  • Emballage
  • Matériaux : résistance aux manipulations
  • Essai pratique des performances
  • Fuite : fuite totale vers l’intérieur et la pénétration du matériau filtrant

Qui peut donner cette certification ?

Seuls quelques institutions et organismes donnent la certification d’un masque.

Voici quelques organismes européens qui délivrent, après étude des masques, un certificat d’examen qui atteste la conformité et spécifie les caractéristiques des produits :

INRS puis APAVE en France

INSPEC en Grande Bretagne

FACHAUSSCHUSS en Allemagne

Trois types de masque EN 149

Il s’agit ici des types dit FFP1, FFP2, et FFP3. Les Masques FFP2 filtrent dans le sens de l’inhalation. Cela veut dire, ils protègent le soignant quand il consulte une personne malade ça empêche le virus d’entrer.

Puis il y a aussi des masques aux normes FFP3 qui sont les frères aînés de FFP2 et sont plus filtrants. Eux aussi empêchent les particules d’entrer.

Ce sont ces masques, s’ils étaient en grande quantité que les personnes non malades pourraient porter car ça leur éviterait d’inhaler le virus. Mais souvenez-vous des recommandations de l’OMS, il est important de laisser la priorité de port de masques aux personnels soignants et aux aides qui s’occupent des malades du Covid-19.

Puis le masque chirurgical, celui-là empêche le virus de sortir de la bouche ou du nez de la personne malade. Il n’est efficace donc que dans le sens contraire à celui des masques FFP2 ou FFP3. Ils peuvent donc être portés par des patients déjà infectés.     

                                                  Infographie Le Parisien

Par contre les masques en tissus, comme ceux présentés par ces personnalités au ministre de la santé sont COMPLETEMENT inefficaces. Leur étanchéité n’est pas prouvée du tout, pareil pour leur imperméabilité.

Soyez donc prudent et fiez-vous aux recommandations des professionnels de la santé, plutôt qu’aux vagues des réseaux sociaux.

R.K

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