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Centrafrique : La ville de Bouca accueille environ 13 800 personnes déplacées

Centrafrique : La ville de Bouca accueille environ 13 800 personnes déplacées

Centrafrique : La ville de Bouca accueille environ 13 800 personnes déplacées

BOUCA, le 24 mars 2020 (RJDH) — Au total 13 800 personnes déplacées de Bouca et les environs au nord du pays, vivent dans des conditions vulnérables. Cette situation a été décriée ce mardi 24 mars par le député de Bouca, Freddy Teddy Wedane. Ces personnes n’ont bénéficié jusque-là encore d’une assistance humanitaire sur le site des déplacés.

En Février dernier des peulhs armés ont incendié environ 52 maisons, plusieurs étendues de champs ont été brûlés, des greniers contenant des vivres et des semences sont partis en fumée aux périphériques de Bouca et de Batangafo. Ces violences armées ont occasionné le déplacement massif d’environ 13 800 personnes dans les sites de ces deux localités, selon les autorités locales de la ville de Bouca dans l’Ouham.

Joint au téléphone par le RJDH ce matin, le député de Bouca 1 Freddy Teddy Wedane, a témoigné la souffrance de ces personnes, « nous nous sommes rendus sur les lieux et avons constaté la surpopulation de la ville de Bouca, de Batangafo et les environnants avec ces corollaires. 13 800 déplacés manquent soins infirmiers adéquats, des vivres, passent la nuit à même le sol sans bâche », a témoigné l’honorable.

Des femmes ont accouché dans des conditions déplorables, des enfants sont privés de l’éducation suite à la présence régulière des hommes en armes en quête de pâturage. « Des bâtiments scolaires ont été incendiés, 52 maisons, des champs, des greniers ont été incendiés. Certaines familles d’accueil ont du mal à subvenir aux besoins alimentaires de leur convive suite à l’augmentation du nombre de personnes au foyer », a déploré le député.

Le député dans ses explications s’indigne de cette situation se basant sur le cas importé de Corona Virus déclaré au pays, « nous craignons que cette maladie n’atteigne la région, parce que les mesures préventives imposées par le ministère de la Santé publique ne sont pas observées par ces déplacés. Certains passent la nuit ensemble sur les mêmes nattes, par manque de moyens financiers », a fait savoir Freddy Teddy Wedane.

Une interpellation est lancée au gouvernement et aux ONG nationales et internationales, afin de voler au secours de ces 13800 personnes en situation difficile.

Auguste Bati-Kalamet

 

RJDH