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Centrafrique : La Ligue centrafricaine des droits de l’homme se désolidarise de la célébration du 11 Mai dédiée aux victimes

BANGUI, 12 mai 2023   (RJDH) —La Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme(LCDH),  a pris sa résolution de ne pas participer à la célébration de la journée nationale des victimes édition 2023. Elle justifie sa position par le fait que les réponses aux victimes ne sont pas à la hauteur de leurs attentes.

La Ligue Centrafricaine des droits de l’homme (LCDH), est l’une des organisations nationales de défense des droits de l’Homme à s’engager aux côtés des victimes centrafricaines pour une justice après les crises dans le pays.  L’instauration de la journée nationale des victimes est l’une des recommandations du Forum de Bangui en 2015. Cette journée est commémorée chaque année le 11 mai pour rendre hommage à celles qui ont survécu après les conflits.  

Au cours d’une conférence de presse le mercredi 10 mai, la LCDH a brossé la situation des victimes de différentes associations, qui jusque-là n’ont pas noté une amélioration dans la lutte et que les conditions ne font que s’empirer davantage.

Cette commémoration n’a aucune signification pour ces victimes, a réagi Joseph BINDOUMI président de la  LCDH, «  La Ligue centrafricaine des droits de l’Homme constate avec regret que les violences se poursuivent et le nombre des victimes se multiplie faisant perdre au 11 Mai son but essentiel qui est de mettre à l’existence de nouvelles victimes ».

La LCDH pense qu’il est temps, pour les parties en conflit de rechercher des pistes de solutions altruistes, sérieuses, inclusives. « Il est temps que les parties s’engagent vers la voie d’un dialogue inclusif pour sortir de la crise actuelle et que les conflits entre les centrafricains soient réglés par des voies pacifiques notamment, le dialogue et non par la violence armée », a insisté Joseph Bindoumi.

Même si aujourd’hui la CVJRR, (commission vérité, justice, réparation et réconciliation) est mise en place avec  nomination et prestation de serment des commissaires, et l’effectivité de la  CPS, les victimes sont toujours dans l’attente d’une réparation.

Léa Theresia Manivela -Vele

RJDH

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