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Centrafrique : La plateforme de la société civile d’appui aux reformes pénitentiaires déplore des cas de violations des droits des détenus dans les maisons d’arrêt

BANGUI, 04 Mars 2023 (RJDH) — Des violations des droits des détenus ont été recensées et documentées par la Plateforme de la société civile pour l’appui aux Réformes du système pénitentiaire (PSARSP) dans les centres carcéraux de Ngaragba. Ces cas ont été enregistrés au cours des opérations de monitoring menées du 21 mars au 01 avril par cette plateforme.

La Plateforme de la société civile pour l’appui aux Réformes du système pénitentiaire (PSARSP) en collaboration avec la Division des Droits de l’Homme de la Minusca a organisé des séances de monitoring dans les centres carcéraux pour évaluer les conditions de vie des personnes détenues.

Au cours de cette opération menée du 21 mars au 01 avril, à la maison Centrale de Ngaragba, de Bimbo et du Camp de Roux, les membres de la plateforme ont noté une surpopulation dans certains quartiers pénitentiaires, « une cellule qui devait contenir 50 personnes, enregistre jusqu’à 100 personnes, le cas du quartier de Golo Waka. Cette surpopulation a pour conséquence, la transmission des maladies notamment cutanées », a déploré Gislaine Ingambi Trésorière générale de la PASRP-RCA.

La prise en charge sanitaire spécifique de certaines personnes vivant avec le VIH et sida pose problème, « ces personnes ne reçoivent pas régulièrement les ARV. D’autres personnes vivant avec des maladies contagieuses sont mêlées  à celles qui jouissent d’une bonne santé. La prise en charge sanitaire des détenus se limite seulement au niveau des comprimés de Paracétamol pour des cas des maladies spécifiques », a martelé Armand Dounia, secrétaire général de la Plateforme.

Les conditions dans lesquelles vivent ces détenus, sont déplorables, car « les détenus passent la nuit  à même le sol ».  « Lorsqu’il pleut, nous restons debout on voit les flaques d’eau çà et là, et comme conséquence, nous sommes tous atteints du paludisme et avons des irruptions cutanées », ont confirmé certains détenus interrogés pendant le monitoring. 

Le dysfonctionnement de la chaine pénale a été à l’origine a rappelé le secrétaire général, « nous avons constaté que lorsque les délais de détention de certains arrivent à terme, les détenus concernés restent encore en prison. Les personnes condamnées avec sursis purgent leurs peines en prison, alors que cette sanction devrait être effectuée en dehors du centre de détention. Ces faits ont été relevés lors des entretiens avec des détenus à la maison d’arrêt de Ngaragba par l’équipe du monitoring » a rappelé le secrétaire général.

La Plateforme de la Société civile pour l’appui à la Réforme du système pénitentiaire (PASRP-RCA) envisage dresser un rapport détaillé sur les violations des droits des détenus. Ces documents seront acheminés au ministère de la justice, aux partenaires dont la Minusca, afin que d’améliorer les conditions de détention dans le pays. Auguste Bati-Kalamet

RJDH

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