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Centrafrique : L’ANE dispose de 35% du budget des élections à neuf mois des échéances

Centrafrique : L’ANE dispose de 35% du budget des élections à neuf mois des échéances

Centrafrique : L’ANE dispose de 35% du budget des élections à neuf mois des échéances

BANGUI, 19 Mars 2020 (RJDH)—L’Autorité Nationale des Elections est en possession de 35% du budget pour l’organisation des élections de décembre prochain, annonçait mercredi le porte-parole de l’ANE Julius Rufin Ngouade Baba, lors d’une rencontre avec les partis politiques.  

Les élections présidentielles et législatives prévues en Centrafrique en décembre prochain, demandent un budget de 24 milliards de Fcfa. A neuf mois de ces échéances, l’ANE, organe technique chargé d’organiser ces élections, dit n’avoir reçu que les 35% de la somme attendue soit environ 8,4 milliards de Fcfa.

Entre 2019 et 2020, le gouvernement centrafricain a décaissé 3,2 milliards de Fcfa soit 13% du budget global des opérations électorales et 39% des 8,4 milliards déjà disponibles au niveau de l’Autorité Nationale des Elections.

La mobilisation des ressources reste alors une épine dans le cadre de l’organisation des élections groupées de décembre 2020 même si les autorités et les responsables de l’ANE gardent l’optimisme sur la question. De l’avis d’un expert en processus électoral, la mobilisation des ressources a pris un grand retard mais il estime que « dans les pires de cas, il faudrait que dans les deux ou trois prochains mois, l’Etat puisse boucler le budget de 24 milliards c’est-à-dire avoir les 15 milliards pour éviter que l’une ou l’autre étape du processus puisse souffrir et donc impacter négativement sur l’ensemble du processus ».

Les pesanteurs sont de plus en plus multiples sur l’ANE qui doit d’un coté faire face aux critiques et de l’autre gérer la pression d’un budget mobilisé à 35%. Au sein de la classe politique, il y a un camp porté par le pouvoir en place qui jure que par le respect du délai constitutionnel et l’autre porté par une frange de l’opposition qui estime que les conditions globales ne sont pas favorables à la tenue des élections démocratiques. Les signaux renvoient une fois de plus à des élections à risque, ce qui est déplorable pour un pays dans lequel une crise multiforme n’a toujours pas dit son dernier mot./RJDH   

RJDH