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Centrafrique : le prix du manioc galope sur les marchés de Bangui

Centrafrique : le prix du manioc galope sur les marchés de Bangui

Centrafrique : le prix du manioc galope sur les marchés de Bangui

BANGUI, le 16 juin 2020 (RJDH)—Bangui, la capitale centrafricaine, connait ces derniers temps une hausse de prix de manioc sur les marchés de la place. Cette augmentation se justifie par l’insécurité dans certaines villes du pays et l’arrivée de la saison pluvieuse. Un constat du RJDH après avoir sillonné quelques marchés.

Le manioc aliment de base des Centrafricains a connu pendant cette période de Covid 19, une hausse vertigineuse de prix. Avant, une demi-cuvette de manioc appelé communément Ngaoui coutait 2500FCFA, aujourd’hui se vend entre 3500 à 4500 FCFA sur les marchés. Cette inflation a joué sur le panier ménager.

Des commerçants que nous avons rencontrés expliquent les raisons de cette augmentation « j’ai commencé à vendre du manioc il y a de cela 40 ans dans ce marché mais avant on ne vendait le manioc à ce prix on achetait un sac de manioc à 12000 FCFA ou 14000 FCFA, mais actuellement nous achetons un sac à 29000 voire 30 000fcfa c’est pourquoi on vend une cuvette à 4500FCFA. Je ne sais pas si c’est à cause de cette pandémie du coronavirus que les prix ont augmenté ? »

Un autre commerçant nous relate qu’« en province, nous achetons une cuvette à 2750 ou 3000FCFA, on remplit un sac à 25000FCFA, arrivé à Bangui on vend un sac à 28 000FCFA. Ce qui explique l’augmentation des prix du manioc est que les peulhs armés provoquent à tout moment les cultivateurs et ils laissent leurs bœufs dévastent les champs des cultivateurs »

Pour Jeannot Magbando, Directeur des synthèses économiques et des prévisions au ministère de l’économie et du plan, indique que : « habituellement, les prix du manioc augmentent en cette période si, et si l’on tient aussi compte de la pandémie, cette situation pourrait aussi être difficile pour notre pays. Les tendances ne sont pas les mêmes que cela soit à Bangui et en province. Mais d’une manière générale, vu la culture de manioc qui se fait traditionnellement, vu la saison pluvieuse il est indubitable que le prix augmente. Quand il pleut le manioc peut quitter de 3000 à 4500FCFA, il y a parfois des spéculations quelqu’un achète à 4000 peut revendre à 5000 frs délibérément et il y a aussi la loi de l’offre et de la demande », fait-il savoir.

Face à cette situation, le ravitaillement en produits agricoles dans les grandes villes et la capitale connait une difficulté réelle. Parmi ces difficultés, on peut noter la dégradation avancée des routes, l’arrivée de la saison des pluies sont entre autres les facteurs qui impactent sur les produits agricoles.

Jocelyne Nadège Kokada

RJDH