BANGUI, 29 janvier 2021 (RJDH)–Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) appelle au respect des droits aux soins médicaux en cette période des violences dans le pays. Un appel lancé mercredi 27 janvier dans un communiqué de presse.
Après les violences qui ont repris en Centrafrique en décembre 2020, le couloir humanitaire reste impraticable, bloquant ainsi l’accès humanitaire et le transport des produits médicaux. C’est dans ce contexte que le CICR tire une sonnette d’alarme pour appeler au respect des soins médicaux.
Selon le CICR, tous les acteurs doivent respecter et faire respecter les droits aux soins médicaux des blessés et des malades, ainsi que la protection des structures et des transports médicaux, et les personnes qui assurent les soins.
Bruce Biber, chef de délégation pour le CICR en Centrafrique affirme que « des signes inquiétants du non-respect de ce principe commencent à se manifester. C’est maintenant qu’il faut agir pour empêcher que de telles violations se reproduisent ».
Le CICR note qu’en dépit du contexte d’incertitude politique, de violence et d’instabilité, il continue de négocier avec les porteurs d’armes son accès aux zones dangereuses afin de secourir les blessés et d’assister les milliers de familles dont la vie a encore une fois été bouleversée par les violences.
Depuis le 15 décembre, 46 blessés ont été transportés aux hôpitaux à Bangui et à Bambari. « Les équipes du CICR, souvent ensemble avec les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA), évacuent rapidement les blessés après les affrontements dans des situations souvent très dangereuses », relève le communiqué.
Grâce au soutien logistique et matériel du CICR, les volontaires de la CRCA ont recueilli près de 30 dépouilles mortelles sur les lieux des affrontements du 13 janvier à Bangui.
Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), cette nouvelle crise a fait fuir quelque 100 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et plus de 84 000 réfugiés se retrouvent dans les pays limitrophes, a pour sa part indiqué le HCR.
Fridolin Ngoulou
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