BANGUI le 19 juillet 2023 (RJDH) — Plusieurs voix se lèvent aujourd’hui après la présentation du projet de la nouvelle constitution par le président de la République Faustin Archange Touadera le 10 juillet dernier à l’Assemblée Nationale.
Les campagnes se font sentir timidement aujourd’hui dans la capitale et à l’intérieur du pays, après le lancement le 15 juillet dernier dans la commune de Begoua. Même si cette campagne est timide dans certaines villes de provinces notamment à Bouar, Bambari et Bangassou.
Selon le président du mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution de Centrafrique (MDEREC) et Député de Bimbo 3, Joseph Bendounga, le Chef de l’Etat et son Gouvernement n’ont pas observé les dispositions de l’article 6 de la loi numéro 23/003 du 3 janvier 2023 fixant les procédures du référendum constitutionnel en République Centrafricaine, «cela est la preuve de leur incompétence et mépris envers le peuple souverain qu’ils sont censés respecter. Qu’il est bon de créer des textes de loi, mais il est mieux de les respecter et de leur appliquer», a réagi l’opposant Bendounga.
Une autre réaction est celle d’un membre du gouvernement de Félix Moloua. La Ministre du Commerce Mboua Léa Koyasoum-Doumta, à travers un communiqué publié dimanche dernier dénonce ce nouveau projet de loi en ces termes : « La nouvelle constitution qu’on cherche à enterrer aujourd’hui à bel et bien été rédigée par des filles et fils du pays en prenant en compte les causes des crises que notre pays a traversées. Lorsqu’on nous dit que c’est le peuple qui a demandé la constitution nous savons que c’est un gros mensonge. En tout cas personne de mon quartier n’a été consulté pour un quelconque changement de constitution », déclare-t-elle.
Des leaders du parti UNDP de Amine Michel, s’opposent fermement à ce projet de la nouvelle constitution surtout en son article 67 qui stipule que le président de la République est élu pour un mandat de 7 ans renouvelable.
Sandra Cynthia Belly.
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