BOBELE, le 23 Février 2024(RJDH) —Le village Bobelé a accueilli la semaine dernière, la cérémonie de réconciliation entre les habitants et la société forestière la Centrafricaine des Bois, un signe d’espoir pour la société de reprendre ses activités forestières. Ce village est l’un des sites de Permis d’exploitation et d’aménagement(PEA) attribué à la CENTRABOIS qui a connu un certain temps le soulèvement d’une partie de la population en décembre 2023.
Les habitants du village Bobelé situé à plus de 60 km de la capitale et la société la Centrafricaine des bois s’accordent désormais à œuvrer ensemble dans le respect mutuel pour les activités d’exploitation forestière.
Cet arrangement intervient quelques mois après un conflit né d’une brouille entre les deux parties en décembre dernier soldée par une vague d’arrestation des jeunes. Ils sont accusés pour avoir confisqué des machines appartenant à la société forestière, CENTRABOIS, détentrice d’un PEA.
Après la libération de ces derniers, place maintenant à la réconciliation, un geste pour le Directeur de Centrabois Ibrahim Bitar, de créer un climat plus apaisé afin de faciliter ses activités forestières. « Nous nous sommes mis d’accord pour collaborer avec la communauté. Vous savez le village Bobelé est l’un de nos sites d’exploitations et il fut un moment ou le climat était tendu. Aujourd’hui nous pensons qu’il est indispensable de réconcilier avec les habitants pour la bonne marche des activités », a-t-il dit.
C’est ici dans ce village que le préfet de l’Ombella-Mpoko Pascal Pamall a rappelé l’intérêt que représente cette forêt mise en valeur par la société Centrabois non seulement pour la population mais aussi pour l’Etat qui remplit ses assiettes à travers les taxes versées par la société, d’où son appel à la réconciliation.
Lors de la cérémonie, la société civile servira de pont entre Centrabois et les communautés en cas de litige. Jean Jacques Matamalé, Coordonnateur de l’ONG CIEDD, intervient en tant que médiateur pour éviter les conflits entre les deux parties.
La page est désormais tournée. Les communautés elles aussi décident de faire la paix et s’engagent à collaborer avec Centrabois. Une déclaration faite par le chef du village Jean Pierre Wangama qui a énuméré plusieurs besoins à la société.
C’est en décembre 2023 que des habitants ont manifesté pour exiger de la société forestière le rétablissement d’un pont cassé après avoir terminé ses activités forestières dans une partie de site relevant de son permis d’exploitation.
Judicaël Yongo
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