Centrafrique : « les jeunes doivent bannir l’esprit de la vengeance », selon Kessy Ekomo de l’ONG URU
BANGUI, 18 aout 2020 (RJDH)—Comment les jeunes engagent-ils dans le processus de la paix en RCA ? C’est autour de cette question que la présidente exécutive de l’ONU Kessy Ekomo a répondue dans notre émission interactive, « Regard des auditeurs » ce 14 aout 2020. Pour elle, la paix ne pourra venir que si les jeunes bannissent l’esprit de vengeance.
Cette émission interactive, réalisée par le RJDH avec l’appui de l’UNFPA à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse fait partie d’une série d’émission consacrée à la jeunesse. Parlant de l’engagement des jeunes dans le processus de paix en RCA, ceux-ci doivent s’impliquer davantage pour garantir un avenir meilleur.
Laissés pour compte face à l’absence d’une politique concrète en matière des jeunes, Kessy Ekomo estiment que la jeunesse est méprisée, victime de plusieurs maux qui gangrènent le pays et est laissée à la merci des prédateurs.
L’avenir de ceux qui représentent 73% de la population est caractérisé par les violences et les chômages. « Mais cette jeunesse reste une force pour le retour de la paix dans le pays s’ils bannissent l’esprit de la haine, de la vengeance, de la division et s’ils arrêtent la consommation des drogues que compromettent leur santé mentale », a soutenu Kessy Ekomo.
L’ONG URU, cette structure constituée pour la plupart des jeunes et qui mène ces actions auprès des jeunes, a fait un constat selon lequel aucune étude sérieuse n’est jamais faite pour connaitre le taux de chômage des jeunes et combien l’Etat embauche chaque année pour réduire le taux de chômage et du banditisme. « Si les jeunes s’occupent dans la drogue, ce qu’ils n’ont rien qui puisse les occuper positivement », note la présidente de URU Kessy Ekomo.
Ayant pour cible la jeunesse, L’ONG URU compte poursuivre la promotion de la jeunesse, les soutenir dans ses actions, les aider à vivre réellement le développement de leurs capacités afin d’être des vrais acteurs pour la paix en Centrafrique. « Nous comprenons que l’écart qui est entre nos autorités et la communauté de base est trop vaste. Mais pour que les jeunes se rapprochent des autorités, nous appuyons les associations locales qui sont des relais importants », a expliqué Kessy Ekomo, répondant aux questions des auditeurs.
La lutte contre les violences, les discours de haine, la vengeance parmi les jeunes s’opèrent à travers plusieurs programmes que mettent en œuvre le gouvernement et ses partenaires depuis les violences qui ont durablement affecté la Centrafrique depuis plusieurs décennies.
Vivien Yondo
