Centrafrique : MSF réduit ses activités à Kabo au Nord-ouest du pays après les violences sur l’équipe médicale par des groupes armés

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Centrafrique : MSF réduit ses activités à Kabo au Nord-ouest du pays après les violences sur l’équipe médicale par des groupes armés

BANGUI, le 18 Février 2022(RJDH) —Les activités de Médecin sans frontières sont réduites dans la sous-préfecture de Kabo au Nord-ouest de la République Centrafricaine. Cette réduction de la présence intervient après les violences armées dans cette partie du pays  mettant l’organisation dans l’impossibilité d’intervenir à Kabo. La décision a été prise par MSF et rendue publique le 17 février 2022.

La réduction de l’intervention de MSF intervient près d’un mois après que le convoi de véhicules de l’organisation médicale ait été attaqué alors que l’équipe transportait des patients  de Batangafo pour Kabo au Nord-ouest de la République Centrafricaine.

« Notre personnel a été menacé par des hommes armés, qui ont tiré en l’air et dépouillé l’équipe sous la menace de leurs armes. Depuis plus d’un an nous sommes contraints d’emprunter cet axe suite à la fermeture de l’aérodrome de Kabo, mais cette attaque inacceptable a clairement montré que ce n’est pas une voie sûre. Comme la sécurité de nos équipes est une priorité, MSF a suspendu les déplacements terrestres à destination et en provenance de Kabo, où nous gérons un hôpital et soutenons deux postes de santé et un réseau d’agents de santé communautaires », a déploré MSF dans un communiqué dont le RJDH a eu copie.

Depuis début février, MSF a été dans l’obligation de retirer du projet, 43 membres de son personnel, « une situation qui impacte les services que nous fournissons », poursuit l’organisation internationale médicale. Cependant, l’hôpital ainsi que les postes de santé continuent à fournir un service limité, avec 171 agents de santé recrutés localement et 12 agents du ministère de la Santé.

En dépit de la situation sécuritaire très critique, MSF indique qu’il continue de payer son personnel, d’envoyer également des fournitures médicales, et de fournir un soutien technique à distance.

« Cette réduction involontaire  des services médicaux d’urgence a été menée en coordination avec nos interlocuteurs du ministère de la Santé, avec lesquels nous poursuivons les discussions sur les besoins médicaux et sur la sécurité du personnel et des patients, dans le but de rétablir le projet à sa pleine capacité dès que possible. »

Les besoins médicaux de la population de Kabo restent nombreux et urgents, étant donné les fréquents affrontements armés dans la région et l’accès très limité aux infrastructures médicales.

RJDH.

RJDH

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