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Centrafrique : Quand les mairies nous obligent à cohabiter avec l’insalubrité

Des commerçants proches d'un dépôt d'ordures BANGUI Le 1er Juillet 2022 (RJDH), ---La ville de Bangui en général et les marchés de la place en pa

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Des commerçants proches d’un dépôt d’ordures

BANGUI Le 1er Juillet 2022 (RJDH), —La ville de Bangui en général et les marchés de la place en particulier sont insalubres. Un constat fait par le RJDH à travers la capitale, atteste que la gestion des ordures reste et demeure un problème majeur pour les municipalités.

Tout se passe comme si la cohabitation entre les hommes et les ordures est érigée en mode de vie normal. D’ailleurs, « la saleté ne tue pas le centrafricain », comme le soulignent certains commerçants qui s’installent de manière illicite sur les marchés de la place au vu et au su des autorités municipales.

« Depuis deux semaines, des tas d’immondices  entassés çà et là ne sont pas évacués par la Mairie », nous confie sous couvert de l’anonymat, une commerçante au marché Km5.  « Le problème de l’insalubrité dans le marché de KM5 est réel. Et ce qui  nous oblige à  nous installer aux abords de la route de manière illicite, est que les  clients  ne veulent pas rentrer  dans le marché. Et même  à l’intérieur du marché, depuis presque deux semaines, les gens déversent des ordures qui malheureusement, ne sont pas évacuées par la mairie ».

Ce constat est également palpable sur le marché Pétévo dans le 6ème arrondissement. Des eaux stagnantes  çà et là, des canaux d’évacuation remplis d’ordures avec des eaux stagnantes qui dégagent des odeurs nauséabondes. « Nous voulons vous faire comprendre que présentement,  le marché Pétévo est très sale. C’est nous même qui assurons le nettoyage du marché. Mais où devons-nous les stocker avant l’évacuation qui ressort des compétences de la Mairie ? Pourquoi devons-nous continuer à payer les tickets? », a fait savoir un commerçant que nous avons rencontré sur le marché.

Yves Fréderic DONGOMBE, secrétaire général du bureau ad hoc des Koli et wali gara du marché centre-ville, reconnait cette situation. «Vous venez juste de tomber sur les dispositions que nous avons mises en place pour lutter contre l’insalubrité. Ce matin, on a acheté des futs pour la fabrication des bacs à poubelles  et de les  disposer dans chaque coin pour  permettre aux commerçants d’y  jeter tout ce qui est ordure. Je crois que dans les jours  à venir cette stratégie sera mise en exécution».     

Bien que la Mairie centrale a disposé dans certains lieux publics ou les marchés, des bacs à ordures, l’utilisation est non seulement limitée, mais les retards dans les évacuations font que les lieux des dépôts sont souvent trop insalubres.  Ce qui pousse certains marchands à abandonner les espaces.

Léa-Theresia MANIVELA- VELE

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