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Centrafrique : Un accusé condamné à des peines d’emprisonnement à perpétuité

BANGUI, le 01 Décembre 2022(RJDH)—La Cour dans ces audiences du mardi 29 novembre 2022, a condamné l’accusé Isidore Amasséka, à des peines des travaux forcés à perpétuité. Il est poursuivi pour assassinat de sa femme au village Gohoutou dans la Sous-Préfecture de Grimari alors que sa défense a plaidé pour des circonstances atténuantes.

Le rapport du parquet général, représenté par la 1ère avocate générale, Mauricette Psimhis-Monté a souligné que les faits se sont déroulés le 11 août 2016, au village Gohoutou, situé dans la préfecture de la Ouaka au centre du pays. L’accusé a commis son forfait à l’aide d’une machette dans un champ, « il aurait soupçonné son épouse d’infidélité avec un autre amant ».

Le parquet général a requis une peine des travaux forcés à perpétuité contre Isidore Amasséka, pour avoir commis un crime d’assassinat, « cet homme a une moralité douteuse. C’est un élément appartenant au groupe Anti-Balaka. Il a commis un meurtre, et nous requérons une peine des travaux forcés à perpétuité, il restera à la prison et ne pourra plus être libre pour commettre d’autres forfaits », a-t-elle requis.

La défense de l’accusé représentée par Me Pali Tendouli, avocate à la Cour a plaidé coupable et demande à la cour une circonstance atténuante, « nous plaidons coupable. Lorsque vous allez  analyser les faits, pensez aux enfants qui sont encore mineurs et réduisez la peine. Qui  pourra s’occuper de ses enfants ?», s’interroge-t-elle.

La cour a finalement suivi la ligne du ministère public et a condamné l’accusé à des peines des travaux forcés à perpétuité, « l’accusé est rendu coupable des faits qui lui sont reprochés. En répression, le condamne à des peines des travaux forcés à perpétuité. Il doit verser à la partie civile une amande de 10 millions F CFA de dommage d’intérêt », retient le président de l’audience, le magistrat Laurent Lengandet.

C’est le quatrième cas d’assassinat traité au cours de la seconde session criminelle de 2022, perpétré sur des femmes par leurs maris. Le parquet général a lancé un cri d’alarme auprès de la population afin de réduire ce phénomène récurrent à Bangui. Ces sanctions contre les crimes à l’égard des femmes interviennent dans un contexte où le pays s’investit pour lutter contre les violences faites aux femmes et filles à travers la campagne relative aux 16 jours d’activisme.

Auguste Bati-Kalamet

RJDH

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