HomeActualitésFact Checking

Centrafrique : Vrai, la fermeture des écoles pour cause de covid-19 a favorisé les grossesses précoces chez les filles

Centrafrique : Vrai, la fermeture des écoles pour cause de covid-19 a favorisé les grossesses précoces chez les filles

Centrafrique : Vrai, la fermeture des écoles pour cause de covid-19 a favorisé les grossesses précoces chez les filles

BANGUI, 04 septembre 2020 (RJDH)—La rumeur qui circulent à Bouar selon laquelle, la fermeture provisoire des établissements scolaires en Centrafrique du fait de covid-19, aurait favorisé de nombreuses grossesses précoces chez les filles, est vrai, selon les spécialistes.

Ce constat a été fait de suite d’une enquête des institutions internationales comme, l’OMS et l’Unicef sur le plan régional ainsi que le constat de l’UNFPA en Centrafrique. Cette enquête de l’OMS et de l’Unicef a été menée en vue des décisions liées à la fermeture des établissements scolaires pour limiter la propagation du coronavirus. 

Selon l’UNFPA, la fermeture provisoire des écoles a été non seulement un facteur de grossesses précoces pour les jeunes filles mais a aussi fait augmenter les cas des violences basées sur le genre dans le pays. « Effectivement, la fermeture des écoles est un réel facteur non seulement de grossesse, mais aussi les violences basées sur les genres faites aux jeunes filles en République Centrafricaine. Car l’école est un facteur de protection, et un endroit d’apprentissage pour ces dernières. Beaucoup d’étude menée à travers l’Afrique l’a démontré », a expliqué Docteur Alexis Naïssem, chargé de programme jeunes /VIH à l’UNFPA Centrafrique.

Au sein de l’école Lokoti Fille à Bouar, ville située à l’ouest de la République Centrafricaine, au moins 7 jeunes filles sont tombées enceintes pendant la fermeture provisoire des établissements scolaires. Une information recueillie auprès des responsables de cette école par une correspondante du RJDH dans la localité.

En effet, le pic de contamination lié à la covid-19 au niveau local avait motivé la décision des autorités à fermer provisoirement les établissements scolaires et universitaires, en vue de freiner la propagation du virus. Par conséquent, plusieurs cas de grossesses précoces ont été signalés et les violences basées sur le genre.

Après le constat, l’OMS et l’Unicef ont appelé à la réouverture des écoles en Afrique

Lors d’une conférence virtuelle tenue le 20 août 2020, l’OMS et l’Unicef ont appelé à la réouverture des classes. Selon ces organisations, la fermeture des écoles dans le but de protéger les élèves contre la COVID-19 causent d’autres préjudices. 

L’OMS et l’UNICEF exhortent les gouvernements africains à favoriser la réouverture sécurisée des écoles tout en adoptant des mesures pour limiter la propagation du virus, « Les conséquences de l’interruption prolongée de l’enseignement sont toutefois importantes. Il s’agit notamment d’une mauvaise alimentation, du stress, d’une exposition accrue à la violence et à l’exploitation des grossesses d’enfants et de difficultés générales au développement des enfants en raison d’une interaction réduite liée aux fermetures d’écoles », ont-elles fait observer.

Pour le moment, aucune étude n’est encore réalisée pour sortir les données sur le plan national, en ce qui concerne le nombre des jeunes-filles tombées enceinte après la fermeture des classes.

Esdras Michael Ndamoyen/Rédaction du Fact-checking (AFC)

Vous voulez vérifier une information qui vous parait douteuse ou fausse ? Contacter notre rédaction au +236 75 38 58 52, 75 42 33 32 ou contacter directement l’émission : « Eke sioni sango » de la radiofréquence RJDH +236 72 2795 20.Ecrivez-nous aussi à rjdh.car@gmail.com

 

RJDH