Centrafrique : L’assemblée parlementaire de la francophonie appelle à un dialogue inclusif et consensuel

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Centrafrique : L’assemblée parlementaire de la francophonie appelle à un dialogue inclusif et consensuel

BANGUI, le 02 Juillet 2021 (RJDH) — La commission politique de l’assemblée parlementaire de la francophonie, siégeant sur la situation centrafricaine, a appelé à la tenue d’un dialogue ouvert à toutes les sensibilités du pays. Elle l’a fait savoir dans une déclaration rendue publique le 29 juin 2021.

L’annonce de la commission politique parlementaire de la francophonie relative au dialogue sonne comme un tacle à l’idée du dialogue initié par le président de la République. En effet, le gouvernement centrafricain dans la dynamique de ce qu’il appelle « dialogue républicain » a exclu les groupes armés considérés comme les principaux responsables de la descente aux enfers du pays.

Cette idée n’a jamais été portée ni par l’opposition ni par la communauté internationale qui souhaitent un dialogue inclusif pouvant tenir compte des groupes armés, considérés comme les principaux protagonistes de la crise. C’est dans ce contexte qu’intervient l’appel de la commission parlementaire de la francophonie.

La déclaration de cette commission, sans faire mention des groupes armés appelle « l’ensemble des acteurs politiques à instaurer un dialogue national, transparent et inclusif avec toutes les parties prenantes ».

Le document de la commission dont le RJDH a eu copie, fait remarquer implicitement que seul un dialogue inclusif peut apporter des solutions idoines à la crise que traverse la République Centrafricaine.

Dans les couloirs de la présidence de la République Centrafricaine, on affirme prendre acte de la déclaration de la commission politique de l’assemblée parlementaire de la francophonie sauf que l’idée du dialogue républicain proposée par le chef de l’Etat reste la ligne à suivre et à défendre, selon un ministre conseiller à la présidence qui a souhaité garder l’anonymat.

Le dialogue républicain du président Touadéra dont les consultations ont été bouclées, fait face déjà à de nombreuses oppositions tant au niveau national qu’international.  Le chef de l’Etat pourra-t-il garder sa ligne et tenir ce dialogue sans les groupes armés ? C’est la question qui se pose aujourd’hui et dont la réponse est difficile à avoir.

Le 30 juin dernier le président de la République Faustin Archange Touadera a signé un décret créant un comité d’organisation du dialogue républicain composé de 24 membres dont le secrétariat sera assuré par l’équipe technique d’appui au dialogue assisté de deux secrétaires nommés par acte du comité d’organisation.

Ketsia KOLISSIO

RJDH

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