BANGUI, le 21 avril 2021(RJDH)—-Comme souhaité par la communauté internationale notamment l’ONU, l’Union Africaine, la CEEAC et l’Union Européenne ainsi que les communautés nationales, un dialogue est inévitable en République Centrafricaine. Des voix se sont élevées plusieurs fois pour exiger du président réélu dernièrement à l’issue des scrutins du 27 décembre dernier d’organiser dans un bref délai, des pourparlers qui regrouperont tous les acteurs politiques, de la société civile, des leaders religieux, et d’autres couches sociales en vue de discuter des questions relatives au processus de la paix.
Ce dialogue se concrétise aujourd’hui à travers les premières consultations engagées par Faustin Archange Touadera, soit plus de deux semaines après sa prestation de serment le 30 mars dernier. Cette consultation est à sa troisième journée et a vu le passage plusieurs leaders religieux, de la société civile, des communautés et bien d’autres.
Un leader d’un Groupe de Travail de la Société civile Gervais Lakosso, appelle les acteurs à faire des bonnes propositions en vue du prochain dialogue, car il va de l’intérêt de nation.
A la question de savoir qui assurera le leadership dudit dialogue ?
D’ores et déjà, l’Angola a mené plusieurs démarches auprès des chefs d’Etat et gouvernement de la sous-région afin d’obtenir leur adhésion à ce processus. La CEEAC a rencontré François Bozize et d’autres leaders des groupes armés, mais cette démarche semble être controversée les pouvoirs de Bangui, qui excluent un quelconque dialogue avec des groupes armés hostiles à l’Accord Politique pour la paix et réconciliation en Centrafrique signé à Bangui le 06 février 2019. C’est un accord que le président Touadera juge qu’il reste et demeure le seul cadre pour la stabilisation du pays.
Les chefs d’Etat et gouvernement se sont réunis à Luanda en Angola le 20 avril, au cœur des discussions au cours du sommet, la situation de la République Centrafricaine. Ces derniers ont marqué leur accord de soutenir le pays dans cette ligne pour un définitif de la paix et la stabilité.
Ici à Bangui, le format, le lieu, les points à débattre et les animateurs dudit dialogue seront définis par le chef de l’Etat qui souhaite également rencontrer les leaders d’opposition démocratique. Alors que les résultats des élections ont été contestés par ces derniers qui demandent à l’autorité nationale des élections d’annuler les scrutins du 27 décembre dernier.
Plusieurs acteurs clés ont été reçus par Touadera depuis le lancement de cette consultation au Palais de la Renaissance à Bangui le 19 avril jusqu’aujourd’hui.
Judicaël Yongo.
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